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Lunettes, enceinte, objet portatif, quel est l'appareil IA de demain ?

| AFP | 131 | Aucun vote sur cette news
Jony Ive discute avec la papesse de la mode Anna Wintour au sommet WIRED25, le 15 octobre 2018 à San Francisco
Jony Ive discute avec la papesse de la mode Anna Wintour au sommet WIRED25, le 15 octobre 2018 à San Francisco ( Matt Winkelmeyer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives )

OpenAI travaille avec le designer historique d'Apple à un nouvel appareil censé faciliter l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) générative au quotidien, qui va entrer en concurrence avec enceintes et lunettes connectées.

Les spéculations vont bon train sur la forme et les potentialités du prototype IA sur lequel travaille déjà Jony Ive, qui a notamment supervisé la création de l'iPhone.

D'après plusieurs médias américains, cet équipement n'a pas d'écran et ne pourra pas se porter comme une montre ou une broche.

Pour Kyle Li, professeur à la New School, en l'état "nous n'en sommes pas encore au point où cette technologie s'est intégrée à nos vies", quel que soit l'appareil utilisé. L'espace existe donc toujours pour une nouvelle catégorie de produits.

"La question n'est pas tant de savoir à quoi ressemble l'appareil, mais si ces entreprises vont concevoir davantage leurs logiciels avec le consommateur en tête", estime Rob Howard, du cabinet Innovating with AI.

L'industrie garde en mémoire l'échec retentissant du AI Pin, gadget carré porté comme un badge, doté de nombreuses fonctionnalités d'IA générative (photos, appels, traduction), disparu moins d'un an après son lancement en avril 2024, faute d'acheteurs.

Son prix élevé (699 dollars) et des performances calamiteuses ont eu raison de ce produit créé par la startup Humane.

Aujourd'hui, "vous avez deux grosses sociétés qui misent gros", relève Ben Wood, analyste du cabinet CCS Insight. L'une, Meta, sur les lunettes connectées, avec son modèle Ray-Ban, et l'autre, OpenAI, "sur un produit de complément".

"Plaque tournante"

Google a annoncé en mai qu'il travaillait à une paire de lunettes "XR" (mélange de réalité augmentée et réalité virtuelle), tandis qu'Amazon mise sur son écosystème Eco (enceintes et écrans connectés), dopé par une réinvention de son assistant vocal Alexa.

Un acteur incontournable manque cependant au tableau.

Cette quête du parfait terminal AI "est quelque chose sur lequel Apple aurait dû bondir il y a un moment déjà", considère Olivier Blanchard, du cabinet Futurum.

Le PDG d'Apple Tim Cook intervient lors de la Conférence annuelle des développeurs, le 9 juin 2025 à Cupertino, en Californie
Le PDG d'Apple Tim Cook intervient lors de la Conférence annuelle des développeurs, le 9 juin 2025 à Cupertino, en Californie ( Josh Edelson / AFP )

La firme à la pomme "est arrivée tard dans le monde l'IA générative", souligne l'analyste, et voit pour l'heure son offre passer par l'iPhone.

L'impression a été renforcée lundi par la présentation lors de la grande conférence des développeurs WWDC, au cours de laquelle le groupe californien a vanté toutes les innovations de son smartphone vedette.

Olivier Blanchard entrevoit une "plaque tournante IA", qui serait le "centre" de l'écosystème d'intelligence artificielle générative, suffisamment puissant pour opérer sans connexion internet et sans dépendance au cloud (informatique à distance).

"On ne peut pas tout confier au cloud", insiste le consultant, pour des raisons de "sécurité, de temps de réaction, de fiabilité", sans compter que cela "reviendrait extrêmement cher, contribuerait à la congestion du système et serait terrible pour l'environnement."

Cette unité centrale pourrait servir d'interface à l'ensemble des équipements technologiques utilisables via l'IA générative.

"Mais le smartphone fait déjà un peu ça", tempère Ben Wood, "tout comme les lunettes intelligentes et les enceintes Echo ou Google Nest" Hub (écran intelligent).

La voix reine

La concurrence promet d'être rude, anticipe Rob Howard, "car le nombre d'objets que vous pouvez porter ou emmener avec vous est limité. Les gens peuvent se sentir submergés".

"Le +hardware+ (les appareils physiques), ce n'est pas évident, mais s'il y a une société dans le monde qui peut le faire, qui s'est dotée des talents, notamment Jony Ive et Fidji Simo (récemment nommée n°2) et qui a le financement, c'est OpenAI", avance Julien Codorniou, associé au sein de la société de capital-risque 20VC et ancien vice-président de Facebook.

Sam Altman, PDG d'OpenAI, s'exprime lors d'une conférence le 2 juin 2025 à San Francisco
Sam Altman, PDG d'OpenAI, s'exprime lors d'une conférence le 2 juin 2025 à San Francisco ( JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives )

Une chose est sûre, dans ce nouvel univers, la voix devrait prendre une importance centrale dans notre rapport à l'IA.

"Il n'y a plus de raisons de pianoter ou de toucher si vous pouvez parler à la place", affirme Olivier Blanchard. "L'IA (générative) se veut de plus en plus humaine" par rapport à l'informatique traditionnelle, "donc ces interactions (vocales) font sens".

Sam Altman d'OpenAI et Mark Zuckerberg de Meta l'ont dit, lunettes, mini-terminal ou enceinte connectée, les nouvelles extensions de l'IA ont notamment pour objet de nous détourner des écrans.

Mais pour Ben Wood, l'effet ne devrait être que "marginal". "Le smartphone est trop installé dans nos vies. Les gens en sont trop dépendants".

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