Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

La délégation arabe devant visiter la Cisjordanie dénonce l'"interdiction" israélienne

| AFP | 240 | Aucun vote sur cette news
Des soldats de l'armée israélienne en position dans une rue de amallah, en Cisjordanie occupée, le 27 mai 2025
Des soldats de l'armée israélienne en position dans une rue de amallah, en Cisjordanie occupée, le 27 mai 2025 ( Zain JAAFAR / AFP/Archives )

Une délégation ministérielle arabe qui devait se rendre dimanche en Cisjordanie occupée a dénoncé samedi l'"interdiction" par Israël de cette visite, après qu'un responsable israélien a dit que son pays "ne coopérera pas" à cette initiative.

Israël contrôle les frontières et l'espace aérien de ce territoire palestinien qu'il occupe depuis 1967, ce qui signifie que son approbation est nécessaire pour que les diplomates étrangers puissent y entrer.

Dans une déclaration commune, la délégation a condamné "la décision d'Israël d'interdire la visite du comité à Ramallah et la rencontre avec le président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas", a indiqué le ministère jordanien des Affaires étrangères.

Ce comité est dirigé par Fayçal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères, et comprend notamment ses homologues de Jordanie, de Bahreïn, d'Egypte ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, le 14 mai 2025 à Ryad
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, le 14 mai 2025 à Ryad ( Fayez NURELDINE / AFP/Archives )

Ce groupe a décidé de reporter la visite à Ramallah car Israël "a refusé son rentrée en Cisjordanie occupée par voie aérienne, un espace contrôlé par Israël".

La délégation a affirmé que cette décision reflétait le "mépris du droit international" par Israël.

A Ramallah, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a exprimé sa "profonde inquiétude" et qualifié la décision d'Israël de "violation flagrante de ses obligations en vertu du droit international en tant que puissance occupante".

"Réunion provocatrice"

Un responsable israélien avait annoncé auparavant que son pays "ne coopérera pas" à cette visite.

"L'Autorité palestinienne qui, à ce jour, refuse de condamner le massacre du 7 octobre, comptait accueillir à Ramallah une réunion provocatrice (...) pour discuter de la promotion de l'établissement d'un Etat palestinien", a déclaré le responsable.

Des soldats israéliens à côté de véhicules blindés lors d'un raid militaire à Jénine, le 21 mai 2025 en Cisjordanie occupée
Des soldats israéliens à côté de véhicules blindés lors d'un raid militaire à Jénine, le 21 mai 2025 en Cisjordanie occupée ( Mohammad MANSOUR / AFP/Archives )

"Un tel Etat deviendrait sans aucun doute un Etat terroriste au cœur de la Terre d'Israël. Israël ne coopérera pas avec de telles initiatives (...)", a-t-il ajouté.

Avant la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'Arabie saoudite avait entamé des discussions avec Washington incluant une normalisation avec Israël, en échange d'un accord de sécurité et un soutien à son programme nucléaire civil.

Mais elle a conditionné depuis une telle démarche à l'établissement d'un Etat palestinien, éloignant la perspective d'un accord dans le contexte actuel.

"Confrontation"

Selon Firas Maksad du centre de réflexion Eurasia Group, l'interdiction de la visite par Israël montre "à quel point l'Arabie saoudite et Israël sont passés de la normalisation à la confrontation diplomatique".

"L'Arabie saoudite a fait évoluer sa position: de la création d'une voie crédible vers un État palestinien par une normalisation conditionnelle avec Israël, elle cherche désormais à ouvrir cette voie par le biais d'une coalition internationale soutenant les aspirations palestiniennes", ajoute-t-il.

L'Arabie saoudite et la France doivent coprésider en juin une conférence internationale à New York, au siège des Nations unies, visant à relancer la solution à deux Etats, israélien et palestinien.

Israël a annoncé cette semaine la construction de "l'Etat juif israélien" en Cisjordanie et la création de 22 nouvelles colonies israéliennes dans ce territoire, considérées comme illégales au regard du droit international.

L'armée israélienne a par ailleurs récemment intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza, dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité de ce territoire palestinien et de libérer les derniers otages qui y sont toujours retenus.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

Plus de 54.381 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Israël a sommé vendredi le Hamas d'accepter la dernière proposition américaine de trêve et de libération des otages ou alors d'"être anéanti".

Le président américain Donald Trump a lui assuré qu'un cessez-le-feu était "tout proche".

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 02/06/2025

Des policiers parlent avec un passant sur les lieux d'une attaque contre des manifestants pour la libération d'otages israéliens retenus à Gaza, sur Pearl Street à Boulder, Colorado, le 1er…

Publié le 02/06/2025

Photo publiée par le ministère turc des Affaires étrangères, le 16 mai 2025, montrant le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan (c), la délégation russe (d) et la délégation…

Publié le 02/06/2025

Un garçon porte une boîte d'aide humanitaire de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), venant d'un centre de distribution dans le centre de la bande de Gaza le 29 mai 2025 ( Eyad BABA / AFP…

Publié le 01/06/2025

Photo diffusée par les services de sécurité ukrainiens, le 1er juin 2025, montrant selon cette source des bombardiers russes détruits par un drone FPV sur la base de Belaïa en Sibérie…

Publié le 31/05/2025

Photo diffusée par le Service d'urgence de l'État ukrainien, le 6 mai 2025, d'un pompier luttant contre un incendie dans un bâtiment après une attaque aérienne à Soumy, dans le nord-est de…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 02/06/2025

Ce matin, Tokyo perd 1,31%, Shanghai est resté fermé (jour férié) et Hong Kong a lâché 1,55%.

Publié le 02/06/2025

Le biais de disposition est un phénomène psychologique bien documenté qui affecte les décisions des investisseurs en finance. Ce biais se manifeste par la tendance des individus à conserver des…

Publié le 02/06/2025

Sanofi perd 0,90 à 86,73 euros et se dirige vers un quatrième repli consécutif. Le titre a déjà perdu 5,69 % au cours des 3 dernières séances. L’actualité est dense en ce moment pour le…

Publié le 02/06/2025

Vendredi, lors d'une visite dans une aciérie du géant de la métallurgie US Steel en Pennsylvanie, Donald Trump a indiqué qu'il prévoyait de porter les droits de douane de 25% sur l'acier et…