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Le G7 en quête d'une difficile "unité"

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Le président américain Donald Trump pendant un échange avec les journalistes à bord de l'avion présidentiel Air Force One, le 6 juin 2025
Le président américain Donald Trump pendant un échange avec les journalistes à bord de l'avion présidentiel Air Force One, le 6 juin 2025 ( ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP )

Les dirigeants du G7 se réunissent de dimanche à mardi au Canada, pour la première fois depuis le retour sismique de Donald Trump, et sur fond de craintes d'une escalade hors de contrôle après les frappes israéliennes contre l'Iran.

Le président américain n'a pas réussi à dissuader son allié israélien de frapper pour laisser une chance aux négociations menées à sa demande avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien.

Israël a annoncé vendredi avoir mené une première série de "frappes préventives" contre des cibles militaires et nucléaires de l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique, affirmant que son opération durerait "autant de jours que nécessaire".

Cette attaque intervient au moment où les négociations débutées mi-avril entre les Etats-Unis et la République islamique sur le nucléaire iranien sont dans l'impasse. Les craintes d'une frappe imminente d'Israël contre des sites iraniens grandissaient depuis quelques jours.

Il s'agit du premier grand sommet auquel participe le président depuis son retour à la Maison Blanche, d'où il a atomisé le consensus entre riches démocraties membres du G7 autour du libre-échange commercial et de l'Ukraine.

La dernière participation du républicain de 78 ans à un sommet du G7 au Canada avait été explosive.

Juste avant cette réunion organisée au Québec en juin 2018, pendant son premier mandat, il avait réclamé que la Russie, exclue après l'annexion de la Crimée, soit réintégrée au groupe. Puis il avait retiré avec fracas sa signature du communiqué final des dirigeants, irrité par des remarques du Premier ministre canadien d'alors Justin Trudeau.

Seule certitude: cela n'arrivera pas à Kananaskis, dans les Rocheuses canadiennes (sud-ouest).

Pas de communiqué final

Les dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni s'abstiendront en effet de publier le traditionnel communiqué, une longue déclaration de bonnes intentions dont la moindre virgule est soupesée.

Le Canada, selon une source gouvernementale, veut plutôt des engagements "courts et concrets" sur divers sujets.

Selon des sources gouvernementales allemandes, il s'agira entre autres de l'intelligence artificielle et de la protection du climat, au moment où le Canada affronte à nouveau une saison de feux très intense, particulièrement dans la province de l'Alberta qui accueille le sommet.

"Le plus important est que nous parvenions, en tant que G7, à envoyer un signal d'unité", martèle-t-on à Berlin. "Ce qu'on en attend d'abord, c'est de pouvoir réaffirmer l'unité du G7", fait savoir la présidence française.

Le pays hôte, prenant acte du fait que les Etats-Unis "ne sont plus un partenaire fiable", selon une source gouvernementale canadienne, a élargi la rencontre aux dirigeants de pays émergents tels que l'Inde et le Mexique.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est également invité.

Le président américain, contrairement à ses rapports extrêmement difficiles avec le médiatique Justin Trudeau, entretient jusqu'ici une bonne relation avec le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney, à la personnalité plus réservée - ce qui ne l'empêche pas de condamner les droits de douane décidés par le président américain et ses allusions répétées à une annexion du Canada.

Donald Trump a déjà rencontré individuellement l'Allemand Friedrich Merz, le Français Emmanuel Macron, l'Italienne Giorgia Meloni ou encore le Britannique Keir Starmer. Les entrevues ont été cordiales.

Aversion pour le multilatéralisme

Mais l'ancien promoteur immobilier, adepte du rapport de forces bilatéral, a une franche aversion pour la discussion multilatérale.

"Il considère que ces formats sont une contrainte pour l'Amérique", explique Rachel Rizzo, experte du centre de réflexions Atlantic Council.

Le commerce sera au coeur des débats, auxquels se joindra la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Le président américain réserve aux pays européens des attaques très vives sur le commerce et sur l'immigration.

Le 9 juillet, de lourds droits de douane dits "réciproques" doivent s'abattre sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Mais le gouvernement américain s'est déjà dit ouvert à l'idée de prolonger le délai.

Canada, Mexique et Chine relèvent d'une offensive séparée.

En plus de tenter de désamorcer la bombe douanière, les dirigeants européens veulent convaincre Donald Trump d'annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe.

Ils n'auront pas la tâche facile. Jeudi, le président américain s'est dit "déçu" autant par la Russie que par l'Ukraine, à cause de l'échec des négociations sur un arrêt des hostilités, déclenchées en février 2022 par l'invasion russe.

Le ton du G7 en la matière augurera de celui du sommet de l'Otan, prévu fin juin aux Pays-Bas, et qui, à n'en point douter, tournera également autour de Donald Trump.

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