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Première rencontre attendue entre Ukrainiens et Russes à Istanbul

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Le secrétaire d'Etat américain  Marco Rubio arrive à Istanbul, le 16 mai 2025
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio arrive à Istanbul, le 16 mai 2025 ( Francisco Seco / POOL/AFP )

Moscou et Kiev doivent tenir vendredi à Istanbul de premières négociations directes sur l'invasion russe de l'Ukraine depuis les premières semaines de cette guerre en 2022, mais en l'absence des présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, les espoirs de progrès sont jugés minces à ce stade.

Cette première réunion entre Ukrainiens et Russes depuis le printemps 2022 doit démarrer à 09H30 GMT sous médiation turque, selon des sources au sein du ministère turc des Affaires étrangères, d'autres sources au fait des négociations estimant qu'elle pourrait être décalée à plus tard, selon les agendas des délégations.

"Un cessez-le-feu inconditionnel: c'est notre priorité", a martelé sur Telegram Andriï Iermak, le bras de droit du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Avant cette rencontre très attendue, Turcs, Ukrainiens et Américains ont entamé dans la matinée une réunion trilatérale dans le palais de Dolmabahçe, à Istanbul, sur les rives du Bosphore, selon des sources turques.

Peu avant, le chef de la délégation ukrainienne Roustem Oumerov, accompagné notamment de M. Iermak, avait échangé avec des représentants sécuritaires européens, ainsi qu'avec l'émissaire américain Keith Kellogg, selon une source ukrainienne.

Le négociateur en chef russe avait, de son côté, dit plus tôt qu'il attendrait la délégation ukrainienne à partir de 07H00 GMT.

Des forces de sécurité turques gardent l'entrée du palais de Dolmabahce à Istanbul, le 15 mai 2025, où des pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne sont attendus
Des forces de sécurité turques gardent l'entrée du palais de Dolmabahce à Istanbul, le 15 mai 2025, où des pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne sont attendus ( Yasin AKGUL / AFP )

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, arrivé à Istanbul, a cependant minimisé les espoirs la veille, disant ne pas nourrir "de grandes attentes" concernant la réunion russo-ukrainienne et reconnaissant que l'équipe russe n'est "pas au niveau que nous espérions".

"Mandat pour un cessez-le-feu"

Le président américain Donald Trump a lui dit vendredi être prêt à rencontrer Vladimir Poutine "dès qu'il sera possible d'organiser" un sommet, sans quoi "rien ne se passera" concernant le règlement du conflit, avait-il prévenu la veille.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait lui aussi dit vouloir rencontrer en face-à-face M. Poutine à Istanbul, a accusé Moscou de ne pas prendre "au sérieux" ces pourparlers.

La délégation russe est emmenée par un conseiller présidentiel de second plan, Vladimir Medinski, ex-ministre de la Culture.

Vladimir Poutine avait proposé des négociations directes entre les deux pays. Mais, mis au défi par Volodymyr Zelensky de se rendre "en personne" à Istanbul pour négocier avec lui, le président russe n'a pas fait le déplacement.

Dans ce contexte, Volodymyr Zelensky a délégué pour les discussions son ministre de la Défense Roustem Oumerov, qui aura "un mandat pour un cessez-le-feu", alors que l'armée russe occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien.

La journée de jeudi a vu un échange d'invectives entre Kiev et Moscou. Volodymyr Zelensky a qualifié de "pure façade" la délégation russe. Il a été traité en retour de "clown" par la diplomatie russe.

Cette photo prise et diffusée par le service de presse du ministère turc des Affaires étrangères le 15 mai 2025 représente le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan (droite) avec le chef de la délégation russe Vladimir Medinski (gauche) au palais Dolmabahce à Istanbul
Cette photo prise et diffusée par le service de presse du ministère turc des Affaires étrangères le 15 mai 2025 représente le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan (droite) avec le chef de la délégation russe Vladimir Medinski (gauche) au palais Dolmabahce à Istanbul ( HANDOUT / TURKISH FOREIGN MINISTRY/AFP )

M. Medinski a, lui, martelé que son pays considérait que les nouveaux pourparlers devaient s'inscrire dans "la suite" des négociations bilatérales avortées de 2022.

Il a assuré être prêt à de "possibles compromis", sans toutefois les détailler.

Le Kremlin maintient depuis le début de l'invasion des revendications maximalistes: que l'Ukraine renonce à rejoindre l'Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d'armes occidentales.

Moscou "ne veut pas la paix"

La diplomatie européenne et Kiev avaient réclamé un cessez-le-feu préalable avant toute discussion entre Kiev et Moscou. Une demande rejetée par Vladimir Poutine, au motif qu'une trêve prolongée permettrait aux forces ukrainiennes de se renforcer en recevant des armes occidentales, alors que l'armée russe a l'avantage sur le front.

Il est "clair" que la Russie "ne veut pas la paix", a déploré vendredi à Tirana la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, tandis que le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a assuré que Moscou avait fait une "erreur" en envoyant à Istanbul une équipe de "second rang".

La Chine, proche partenaire de Moscou, a de son côté répété son envie de voir un accord de paix "juste" et "durable".

Dans cette effervescence diplomatique, le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, absent en Turquie, est arrivé vendredi à Minsk pour échanger avec le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko.

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