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Postes-clés à l'Assemblée: le soutien réciproque entre RN et macronistes laisse la gauche sur le carreau

| AFP | 518 | Aucun vote sur cette news
La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, et le député RN Sébastien Chenu (c) à l'Assemblée nationale à Paris le 1er octobre 2025
La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, et le député RN Sébastien Chenu (c) à l'Assemblée nationale à Paris le 1er octobre 2025 ( STEPHANE DE SAKUTIN / AFP )

Avec l'appui du Rassemblement national, la coalition gouvernementale a réussi jeudi, Finances exceptées, à prendre la tête de toutes les commissions de l'Assemblée, en ravissant deux à la gauche, grande perdante de la bataille des postes-clés qui s'est jouée sur deux jours au Palais Bourbon.

La gauche a immédiatement accusé le socle commun d'avoir passé un accord avec le Rassemblement national pour obtenir ce résultat. Mercredi, le parti de Marine Le Pen avait fait son grand retour au sein du Bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance exécutive, avec le soutien des macronistes et de la droite.

"Les macronistes poursuivent leur compromission: aucun candidat RN ne s'est présenté aux présidences de commissions pour respecter le deal avec le bloc central", a accusé le porte-parole du PS Arthur Delaporte.

"C'est un contre-sens absolu", a réagi sur France 2 la présidente macroniste de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet. "On veut la juste représentation des partis" aux postes-clés en fonction du nombre de leurs députés, "cela n'a rien à voir avec le front républicain", a-t-elle martelé.

"Il n'y a pas eu de deal avec le RN (...) Il ne revient qu'à Marine Le Pen d'expliquer le choix qui a été fait par son groupe politique", a assuré de son côté Ludovic Mendes (Renaissance).

Les commissions permanentes, où sont étudiés les textes de lois avant d'arriver dans l'hémicycle, réunissent plusieurs dizaines de députés, et leur présidence est donc stratégique.

Le groupe de Marine Le Pen avait décidé cette année de ne présenter de candidat dans aucune, et de voter pour ceux du socle commun, ne laissant aucune chance à la gauche.

Le RN considère que l'esprit du règlement veut que les présidences de commissions (hors finances), aillent à des soutiens du gouvernement en place. Il réclamait également des vice-présidences dans les commissions, qu'il a obtenues, avec des voix du socle.

Les élections ont donc été réglées en un temps record.

La présidence de la commission des Affaires culturelles est revenue au LR Alexandre Portier, en lieu et place de la socialiste Fatiha Keloua Hachi, qui avait notamment pris la tête de la commission d'enquête sur l'affaire Bétharram.

La présidence de la commission des Affaires économiques, qui était occupée depuis un an par Aurélie Trouvé (La France insoumise), a elle été ravie par le macroniste et ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Travert.

"Une bonne chose de faite", a commenté le patron des députés LR Laurent Wauquiez.

"Non-censure"

Hormis la commission des Finances, qui revient toujours à un groupe d'opposition, et qui restera présidée par l'insoumis Eric Coquerel, toutes les autres commissions sont restées aux mains du bloc central.

Florent Boudié (Renaissance, Lois), Frédéric Valletoux (Horizons, Affaires sociales), Bruno Fuchs (MoDem, Affaires étrangères), Sandrine Le Feur (Renaissance, Développement durable), Jean-Michel Jacques (Renaissance, Défense) ont conservé leurs présidences.

Et le poste de rapporteur général du budget, interface entre le gouvernement et les députés, est revenu au LR Philippe Juvin, qui a évincé Charles de Courson, membre du groupe centriste Liot.

Un poste stratégique alors que les négociations sur le budget 2026 s'annoncent extrêmement difficiles pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, dont le gouvernement devrait être annoncé d'ici la fin de la semaine.

"Je serai, en tant que président de la commission des Finances, quelque part le premier opposant de ce budget face aux ministres qui prendront place", a estimé M. Coquerel.

Son collègue Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a lui avancé que la stratégie macroniste était aussi destinée à obtenir la clémence du RN pour le futur gouvernement: "À l'Assemblée nationale, un accord a été noué entre la macronie et l'extrême droite pour s'échanger des postes et acheter la non-censure du RN", a-t-il écrit sur X.

Majorité de gauche perdue au Bureau

Plus tôt dans la matinée, la gauche avait déjà perdu sa majorité au Bureau de l'Assemblée, qui décide notamment des sanctions les plus sévères contre les députés, ou de la recevabilité de certains textes.

Le Rassemblement national y a lui fait son retour, obtenant deux vice-présidences et deux secrétaires, grâce à un accord avec le socle commun. Par leurs voix conjuguées, les deux blocs ont imposé aux autres groupes une répartition des 22 postes du Bureau proportionnelle au poids des différents groupes.

Une répartition pour laquelle la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, plaidait depuis des mois.

Si le nouveau Bureau de l'Assemblée compte douze femmes et dix hommes, sept commissions permanentes sur huit sont désormais présidées par des hommes.

parl-la/sl/sde/mpm/alv

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