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Gouvernement: l'issue de la crise entre les mains de Macron

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Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu sur le plateau de France 2 avec une photo du président Emmanuel Macron en arrière-plan, le 8 octobre 2025
Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu sur le plateau de France 2 avec une photo du président Emmanuel Macron en arrière-plan, le 8 octobre 2025 ( Ludovic MARIN / AFP )

La balle est dans le camp du président : Emmanuel Macron doit tirer les leçons des consultations de la dernière chance menées par Sébastien Lecornu afin de nommer un Premier ministre d'ici vendredi soir, les spéculations s'intensifiant sur la personnalité choisie.

Reconduire Sébastien Lecornu ? Appeler la gauche à Matignon ? Choisir une autre personnalité ? Lancer de nouvelles consultations ? Accepter de remettre en débat la réforme des retraites ?

Le président de la République, resté dans l'ombre depuis la démission surprise de son Premier ministre lundi, se retrouve en première ligne désormais, avec le défi d'éloigner une nouvelle dissolution, refusée selon Sébastien Lecornu par "une majorité absolue à l'Assemblée nationale".

Parmi les options qu'il a entre les mains, la reconduction de l'ancien ministre des Armées, à Matignon depuis un mois mais dont le gouvernement a duré à peine quelques heures. Si ce dernier assure ne pas "courir après le job" et avoir "terminé" sa "mission", plusieurs responsables politiques prêtaient à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d'ulcérer les oppositions qui ne cessent de fustiger "l'entêtement" du chef de l'Etat.

Mais un autre nom circulait jeudi dans les coulisses: celui de Jean-Louis Borloo, ancien ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l'Environnement. Aujourd'hui âgé de 74 ans, le fondateur de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), qui a longtemps été maire de Valenciennes, doit intervenir jeudi après-midi au congrès des Intercommunalités à Toulouse.

"Borloo est une hypothèse, c'est le seul qui n'a rien à perdre", souligne une source proche d'Emmanuel Macron. Mais, interrogé par l'AFP, le principal intéressé a démenti la rumeur. "J'ignore absolument tout", a-t-il déclaré, assurant n'avoir "aucun" contact avec l'entourage du président.

Pour Bruno Retailleau, qui l'a eu au téléphone jeudi, il a l'avantage d'être "disruptif" et "ni de gauche ni macroniste". Il remplit donc certaines des conditions que le patron de LR a fixées pour retourner au gouvernement. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire a toutefois refusé de dire s'il soutenait l'hypothèse Borloo.

Cette forte personnalité n'a cependant pas les meilleures relations avec le chef de l'État qui avait sèchement retoqué en 2018 son rapport sur le devenir de la politique de la Ville.

Le choix de Jean-Louis Borloo ne serait pas non plus pour déplaire au chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, qui a vanté "un sacré pari", "quelqu'un qui renverserait la table", avant d'évoquer une "boutade".

Une répétition a lieu à la veille de l'entrée au Panthéon de l'ancien avocat et ministre de la Justice Robert Badinter, le 8 octobre 2025 à Paris
Une répétition a lieu à la veille de l'entrée au Panthéon de l'ancien avocat et ministre de la Justice Robert Badinter, le 8 octobre 2025 à Paris ( Ludovic MARIN / AFP )

Parenthèse mémorielle

Mais la crise politique heurte de plein fouet un autre événement politique incontournable pour le chef de l'État: la cérémonie d'entrée au Panthéon de Robert Badinter.

Emmanuel Macron doit présider cette parenthèse mémorielle prévue de longue date à 19H00, ce qui l'empêche de parler aux Français lors d'une éventuelle allocution le soir. Reportant vraisemblablement toute décision à vendredi, qui pourrait même être assortie - sans certitude - d'une composition de gouvernement, dixit un proche du chef de l'État.

Au cours d'un entretien d'un peu plus d'une heure à l'Élysée mercredi soir, Sébastien Lecornu a en tout cas donné quelques clés de lecture supplémentaires au président.

Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, le 8 octobre 2025 à Paris
Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, le 8 octobre 2025 à Paris ( Stephanie Lecocq / POOL/AFP/Archives )

D'abord, la future équipe gouvernementale devra être "complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027", a-t-il expliqué au JT de France 2, pointant sans doute sans le nommer Bruno Retailleau, que beaucoup estiment partiellement responsable de la quasi implosion en début de semaine du socle commun de la droite et du centre. Et Sébastien Lecornu de prendre le soin de préciser que lui n'était "pas" candidat à l'Élysée.

Ensuite, outre le dépôt d'un projet de budget dès lundi dans lequel "il y aura beaucoup à débattre", il faudra "trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites", a dit le Premier ministre démissionnaire, alors que la suspension de cette loi, exigée par les socialistes, fracture le camp présidentiel.

Ce dossier s'annonce extrêmement épineux, notamment car le patron de la droite en a fait une ligne rouge. Bruno Retailleau a répété mercredi soir son refus de participer à un gouvernement qui suspendrait la réforme. La majorité des députés LR sont cependant favorables à rester dans le "socle commun" et certains d'entre eux avaient voté contre cette réforme en 2023.

Le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure (g), accompagné du président du groupe socialiste, écologiste et républicain au Sénat, Patrick Kanner, s'adresse aux journalistes après une réunion à l'hôtel Matignon, le 8 octobre 2025 à Paris
Le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure (g), accompagné du président du groupe socialiste, écologiste et républicain au Sénat, Patrick Kanner, s'adresse aux journalistes après une réunion à l'hôtel Matignon, le 8 octobre 2025 à Paris ( Bertrand GUAY / AFP/Archives )

Le parti socialiste d'Olivier Faure continue lui de réclamer une cohabitation avec une personnalité de gauche à Matignon.

La France insoumise, qui demande la démission d'Emmanuel Macron, promet de censurer "tout gouvernement de grande coalition".

Quant au Rassemblement national, il est catégorique : "Je censurerai tous les gouvernements jusqu'à obtenir la dissolution", a prévenu Marine Le Pen.

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