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Washington et Téhéran se rapprochent d'un accord, dit Trump dans le Golfe

| AFP | 238 | Aucun vote sur cette news
Le président américain Donald Trump s'adressent aux militaires américains à la base d'al-Udeid, le 15 mai 2025 au sud-ouest de Doha, au Qatar
Le président américain Donald Trump s'adressent aux militaires américains à la base d'al-Udeid, le 15 mai 2025 au sud-ouest de Doha, au Qatar ( Brendan SMIALOWSKI / AFP )

Washington et Téhéran se rapprochent d'un accord sur le nucléaire, a affirmé jeudi Donald Trump au Qatar, avant dernière étape d'une tournée dans le Golfe ponctuée de déclarations-choc sur les crises qui secouent la région, le président américain assurant vouloir "mettre fin aux conflits".

Fêté en Arabie saoudite et au Qatar, il doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis.

"On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump. "Je pense qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord", a-t-il dit, faisant reculer les cours du pétrole.

Quelques heures plus tôt, Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, avait dit à la chaîne américaine NBC que Téhéran était prêt à accepter un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, en échange de la levée immédiate des sanctions, alors que les deux pays ont tenu quatre cycles de discussions ces dernières semaines.

"En tant que président, ma priorité est de mettre fin aux conflits, pas de les commencer. Mais je n'hésiterais jamais à déployer la force américaine, si nécessaire pour défendre les Etats-Unis d'Amérique ou ses partenaires", a assuré M. Trump devant les militaires américains sur la base d'al-Udeid au Qatar.

Gaza

Il a répété jeudi que les Etats-Unis voulaient prendre le contrôle de la bande de Gaza, ravagée par 19 mois de guerre entre Israël le mouvement islamiste palestinien Hamas, et en faire une "zone de liberté".

"J'ai des concepts pour Gaza (...) en faire une zone de liberté", a déclaré le président depuis le Qatar. "Je pense que je serais fier que les Etats-Unis l'aient, la prennent, et en fassent une zone de liberté".

Il a aussi mis en garde les Houthis, affirmant que Washington pouvait "reprendre l'offensive" et recommencer à frapper le groupe yéménite, après un cessez-le-feu ayant suspendu le 6 mai les bombardements américains lancés depuis des semaines.

"Nous traitons avec les Houthis, et je pense que c'est un succès, mais une attaque peut survenir demain, et dans ce cas, nous reprendrons l'offensive", a affirmé le président américain, alors que les Houthis sont supposés ne plus attaquer les intérêts américains en mer Rouge.

Photo fournie par le Palais royal saoudien montrant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (d), le président américain Donald Trump (c) et le président syrien, Ahmad al-Chareh, le 14 mai 2025 à Ryad
Photo fournie par le Palais royal saoudien montrant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (d), le président américain Donald Trump (c) et le président syrien, Ahmad al-Chareh, le 14 mai 2025 à Ryad ( Bandar AL-JALOUD / Palais royal saoudien/AFP )

Mercredi, M. Trump avait créé la surprise en annonçant une levée des sanctions pesant sur la Syrie, et même accepté de rencontrer le président Ahmad al-Chareh, ancien jihadiste qui a pris le pouvoir après avoir renversé le régime de Bachar al-Assad.

Le président américain a aussi affirmé qu'il pourrait se rendre en Turquie si les premiers pourparlers directs entre la Russie et l'Ukraine sur l'issue de la guerre progressaient. "Vous savez, si quelque chose se passait, j'irais vendredi".

Avant cela, Donald Trump doit aller jeudi à Abou Dhabi, dernière étape de sa tournée dans le Golfe, une région clé de la rivalité stratégique entre les Etats-Unis et la Chine, structurante des relations internationales.

Sa tournée dans le Golfe est le premier déplacement international important de Donald Trump, après son passage à Rome pour les funérailles du pape François.

Milliards

Comme pendant son premier mandat, il a boudé les alliés occidentaux traditionnels au profit de ces monarchies pétrolières et gazières, richissimes et de plus en plus influentes sur la scène diplomatique.

Mais alors qu'en 2017 il avait profité de son passage dans la région pour aller en Israël, il ne fera pas le voyage cette fois, ce qui, selon les analystes, confirme un froid avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Donald Trump ne devrait pas repartir des Emirats arabes unis sans avoir glané des promesses d'investissements et de commandes aux montants aussi faramineux que difficilement vérifiables sur le long terme.

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, le président américain Donald Trump,  le PDG de Boeing, Kelly Ortberg (g), et le PDG de Qatar Airways, Badr Mohammed al-Meer (d), lors d'une cérémonie de signature au Palais royal de Doha, le 14 mai 2025
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, le président américain Donald Trump, le PDG de Boeing, Kelly Ortberg (g), et le PDG de Qatar Airways, Badr Mohammed al-Meer (d), lors d'une cérémonie de signature au Palais royal de Doha, le 14 mai 2025 ( Karim JAAFAR / AFP )

L'Arabie saoudite a par exemple promis 600 milliards de dollars d'investissements, tandis que la compagnie Qatar Airways a passé une gigantesque commande à l'avionneur américain Boeing pour 200 milliards de dollars.

Adepte d'une diplomatie transactionnelle, le président américain estime que l'amitié des Etats-Unis ne va pas sans contreparties sonnantes et trébuchantes.

"C'est une tournée historique. Il n'y a jamais eu de tournée pouvant rapporter, au total, 3.500 à 4.000 milliards de dollars en seulement quatre ou cinq jours", a-t-il affirmé jeudi.

A al-Udeid, épicentre de la capacité de projection de puissance américaine dans la région et base avancée du commandement central de l'armée américaine au Moyen-Orient (Centcom), Donald Trump a assuré que le Qatar allait "investir 10 milliards pour soutenir cette imposante base dans les années à venir".

L'ancien promoteur immobilier a aussi très clairement confirmé la rupture avec la stratégie diplomatique de l'ancien président démocrate Joe Biden, faite en partie d'appels au respect des droits humains et à la démocratie. Ces notions n'ont pas été mises en avant dans le Golfe par le président républicain.

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