La Bourse de Paris optimiste malgré les tensions commerciales et l'instabilité politique

La Bourse de Paris effaçait lundi matin une partie de sa baisse de vendredi, malgré l'instabilité politique dans le pays et les tensions commerciales entre Washington et Pékin de vendredi, le président Donald Trump ayant adopté depuis un ton plus conciliant.
Vers 09H55 heure de Paris, l'indice vedette de la place prenait 0,83% pour s'établir à 7.983,38 points, soit un gain de 65,28 points. Vendredi, le CAC 40 avait au contraire cédé 1,53%, finissant à 7.918 points.
Les indices boursiers européens évoluent en hausse "après que Donald Trump a laissé entendre qu'il était ouvert à un accord avec la Chine, redonnant du moral aux marchés secoués par une escalade rapide des tensions commerciales", commente Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.
"Tard dimanche après-midi, Donald Trump a semblé revenir sur sa menace d'imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur la Chine après que Pékin a restreint ses exportations de terres rares", explique Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.
De quoi rassurer les investisseurs, qui avaient été pris au dépourvu vendredi, lorsque le président américain avait estimé vendredi que la Chine "devenait très hostile", avant de menacer Pékin d'imposer 100% de droits de douane aux produits chinois, qui viendraient s'ajouter aux 30% déjà appliqués depuis mai dernier ainsi qu'aux taux appliqués à certains secteurs spécifiques. Les produits américains entrant en Chine sont, eux, taxés à 10%.
En parallèle, la situation politique française devrait retenir l'attention des investisseurs.
Le deuxième gouvernement du Premier ministre français Sébastien Lecornu entre en fonction lundi, avec l'objectif de déposer un projet de budget dans les temps et de trouver le "chemin" qui lui évite la censure promise par les oppositions.
Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d'une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide.
L'instabilité politique dans le pays "maintient la pression sur les actifs français, en particulier sur les obligations d'État", estime Kathleen Brooks.
"Les négociations budgétaires à venir seront un exercice d’équilibriste entre les différentes factions politiques et les marchés obligataires", indique-t-elle.
"Cette situation en France s'inscrit dans une tendance plus large", poursuit-elle, avec des "primes de risque politiques (qui) pèsent sur les obligations dans plusieurs pays — Royaume-Uni, Japon, États-Unis — et font grimper les rendements".
Vers 09H55 heure de Paris, le taux de l'emprunt français à dix ans évoluait à 3,48%, au même niveau qu'en clôture vendredi.
Nexans change de tête
Le fabricant français de câbles industriels Nexans, 2e mondial derrière l'Italien Prysmian, a annoncé lundi avoir nommé Julien Hueber comme directeur général en remplacement de Christopher Guérin, en poste depuis 2018.
Le titre Nexans perdait 8,54% à 115,60 euros, dans un indice élargi SBF 120 en hausse de 0,85% vers 09H45 heure de Paris.
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