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Face au retrait américain, le Royaume-Uni en première ligne sur la recherche sur le climat en Antarctique

| AFP | 216 | Aucun vote sur cette news
Vue aérienne du RRS Sir David Attenborough, amarré au port international de Harwich, dans l'est de l'Angleterre, le 6 octobre 2025, avant son départ pour des recherches en Antarctique plus tard dans le mois, dans le cadre du British Antarctic Survey.
Vue aérienne du RRS Sir David Attenborough, amarré au port international de Harwich, dans l'est de l'Angleterre, le 6 octobre 2025, avant son départ pour des recherches en Antarctique plus tard dans le mois, dans le cadre du British Antarctic Survey. ( HENRY NICHOLLS / AFP )

Le navire britannique de recherche polaire, le RRS Sir Attenborough, met le cap sur l'Antarctique la semaine prochaine avec l'objectif de progresser sur des dizaines de projets scientifiques liés au changement climatique, au moment où les Etats-Unis se désengagent de ce domaine de recherche.

Ce bateau ultramoderne, qui a pris le nom du célèbre naturaliste britannique David Attenborough, va participer à des projets de recherche allant de la "chasse aux tsunamis sous-marins" au suivi de la fonte des glaciers ou encore l'étude des populations de baleines.

Exploité par le British Antarctic Survey (BAS), l'institut de recherche polaire britannique, ce brise-glace de 15.000 tonnes équipé d'un héliport et de plusieurs laboratoires joue un rôle central dans le travail mené par le Royaume-Uni pour évaluer les effets du changement climatique dans la région.

"Comme on dit souvent, ce qui se passe en Antarctique ne reste pas en Antarctique", a dit à l'AFP Peter Davis, océanographe au BAS, lors d'une visite du navire, quelques jours avant son départ de Harwich, sur la côte est de l'Angleterre.

Il est "regrettable" que les Etats-Unis "se retirent" de l'exploration scientifique dans la région, déplore ce scientifique. Mais de nombreux pays, conscients de "l'importance" de l'Antarctique, "prennent le relais", assure-t-il.

Peter Davis collabore par exemple avec l'Institut coréen de recherche polaire pour étudier le glacier Thwaites et comprendre comment sa fonte contribue à l'élévation du niveau de la mer à l'échelle mondiale.

"Combler le vide"

Depuis le début de son second mandat, le président américain Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, démantelé des agences scientifiques et limogé plusieurs chercheurs, dont certains étudient les régions polaires.

Son administration a annoncé qu'elle voulait cesser d'utiliser le seul brise-glace américain dédié à la recherche en Antarctique et, selon des médias américains, pourrait suspendre le développement d'un nouveau navire qui devait le remplacer dans les années 2030.

Donald Trump semble plutôt concentré sur le renforcement de la présence sécuritaire des Etats-Unis dans l'Arctique, où la fonte rapide des glaces attire l'attention des grandes puissances sur des gisements de pétrole, de gaz et de minerais désormais accessibles.

Jeudi, il a annoncé un projet de construction de 11 brise-glaces avec la Finlande.

Si le retrait américain de la recherche offre des "opportunités" pour le Royaume-Uni et d'autres pays pour qu'ils jouent un rôle plus important, "il existe aussi un risque que des nations comme la Chine et la Russie comblent ce vide", s'inquiète Stephanie Martin, qui coordonne un projet dépendant du BAS étudiant les populations de baleines.

Le Royaume-Uni, allié clé des Etats-Unis, n'a pas publiquement critiqué la rhétorique anti-scientifique de Donald Trump.

Les Etats-Unis "sont responsables" de leur politique, a dit à l'AFP Stephen Doughty, secrétaire d'Etat britannique en charge des régions polaires.

"Nous travaillons en étroite collaboration avec de nombreux partenaires internationaux, et nous sommes très clairs sur la menace que représente le changement climatique", a-t-il ajouté.

Mers agitées

Le capitaine Will Whatley sur le pont du RRS Sir David Attenborough, amarré au port international de Harwich, dans l'est de l'Angleterre, le 6 octobre 2025, avant le départ du navire pour entreprendre des recherches dans l'Antarctique.
Le capitaine Will Whatley sur le pont du RRS Sir David Attenborough, amarré au port international de Harwich, dans l'est de l'Angleterre, le 6 octobre 2025, avant le départ du navire pour entreprendre des recherches dans l'Antarctique. ( HENRY NICHOLLS / AFP )

Le RRS Sir David Attenborough, qui a coûté 200 millions de livres sterling (230,1 millions d'euros) à construire et a été lancé en 2020, arrivera d'ici la fin novembre à la station de recherche de Rothera, à l'ouest de l'Antarctique. Il s'agit du plus grand centre du BAS dans la région.

Si les conditions météorologiques le permettent, le navire se déplacera dans les eaux de l'Antarctique et rejoindra quatre autres stations de recherche du BAS.

"Le navire est conçu pour briser la glace et il est très performant", vante le capitaine Will Whatley. L'équipe peut continuer à travailler même dans les mers "vraiment agitées" de l'océan Austral.

Parmi les recherches prévues figure l'étude de carottes de glace, certaines vieilles de plusieurs centaines de milliers d'années, afin de mieux comprendre les climats passés.

Un échantillon de glace de l'Antarctique au sein du laboratoire à bord du RRS Sir David Attenborough, amarré au port international de Harwich, dans l'est de l'Angleterre, le 6 octobre 2025, avant le départ du navire pour entreprendre des recherches dans l'Antarctique.
Un échantillon de glace de l'Antarctique au sein du laboratoire à bord du RRS Sir David Attenborough, amarré au port international de Harwich, dans l'est de l'Angleterre, le 6 octobre 2025, avant le départ du navire pour entreprendre des recherches dans l'Antarctique. ( HENRY NICHOLLS / AFP )

"Une carotte de glace agit comme une petite machine à remonter le temps", résume Zelna Weich, spécialiste en paléoenvironnement.

Le projet Wild Water Whales de Stephanie Martin va utiliser diverses technologies, dont des drones, pour étudier les baleines bleues et les baleines à bosse.

"C'est une histoire porteuse d'espoir, car nous nous concentrons sur le rétablissement de ces populations" de baleine, explique-t-elle.

Après avoir été chassées sans relâche au XXe siècle, les baleines à bosse ont vu leur nombre remonter ces dernières décennies, à près de 60% de leur population d'origine.

Cependant, leur principale source de nourriture, le krill, est menacée par le changement climatique.

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