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Deuxième jour de trêve à Gaza, les déplacés retournent dans des ruines

| AFP | 317 | Aucun vote sur cette news
Des Palestiniens en route pour Gaza-ville, à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 11 octobre 2025
Des Palestiniens en route pour Gaza-ville, à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 11 octobre 2025 ( Eyad BABA / AFP )

Des centaines de milliers de Palestiniens déplacés sont rentrés chez eux samedi dans le nord de la bande de Gaza pour découvrir l'ampleur des destructions causées par deux ans de guerre au second jour d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Et alors que des dirigeants étrangers, dont les présidents américain Donald Trump et français Emmanuel Macron, sont attendus en Egypte lundi pour soutenir la mise en oeuvre de cet accord, un cadre du Hamas a indiqué à l'AFP qu'il était "hors de question" que le mouvement islamiste accepte de se désarmer.

Avant le désarmement, l'accord prévoit la libération d'ici lundi 9H00 GMT des derniers otages retenus à Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens écroués en Israël. Samedi, les autorités israéliennes ont indiqué rassembler dans deux prisons les détenus devant être libérés contre les otages.

Pendant que l'organisation de ces libérations se met en marche, la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500.000 personnes, déplacées par la guerre, étaient revenues dans le nord du territoire depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Raja Salmi est ainsi parvenue, après un "voyage particulièrement épuisant", à revenir dans son quartier d'al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l'armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.

Mais son appartement avait disparu: l'immeuble "n'existe plus, c'est juste un tas de décombres".

"J'étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière", a-t-elle raconté à l'AFP.

"Destruction, destruction"

"Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots... Destruction, destruction, et encore destruction", a dit à l'AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l'hôpital pédiatrique al-Rantissi.

Sur la route Al-Rachid, qui s'étend en bord de mer sur toute la longueur de la bande de Gaza, la file de piétons et de véhicules continue d'avancer depuis l'annonce de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu par l'armée israélienne.

Opérations de maintenance de l'armée israélienne à la frontière avec la bande de Gaza, le 11 octobre 2025
Opérations de maintenance de l'armée israélienne à la frontière avec la bande de Gaza, le 11 octobre 2025 ( Menahem KAHANA / AFP )

A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, à l'intérieur du territoire, dans le cadre du cessez-le-feu.

L'armée avait averti vendredi que plusieurs zones restaient "extrêmement dangereuses" pour la population civile. Plusieurs sources palestiniennes ont fait état de tirs sporadiques, notamment vers Khan Younès (sud), ce que l'armée n'a pas confirmé.

L'entrée en vigueur du cessez-le-feu a déclenché une période de 72 heures maximum pendant laquelle le Hamas doit remettre les 48 otages restants, vivants ou morts, qui avaient été enlevés en Israël lors de l'attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Une chaise vide symbolisant les otages israéliens retenus à Gaza et devant être libérés, à Tel-Aviv le 11 octobre 2025
Une chaise vide symbolisant les otages israéliens retenus à Gaza et devant être libérés, à Tel-Aviv le 11 octobre 2025 ( Jack GUEZ / AFP )

En échange, Israël doit libérer 250 "détenus pour des raisons de sécurité" dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu'à ce que tout le monde soit rentré à la maison", a déclaré samedi Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des captifs lors d'un rassemblement à Tel-Aviv pour le retour des otages.

Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des 20 captifs présumés encore en vie.

Désarmement?

Le président américain Donald Trump s'est dit confiant que le cessez-le-feu "tiendra".

Il doit se rendre ce week-end au Moyen-Orient, d'abord en Israël, où il doit s'adresser au Parlement, puis en Egypte où doit se rendre également Emmanuel Macron et de nombreux dirigeants pour discuter des prochaines phases de l'accord et l'avenir en général de la bande de Gaza.

Sur le front politique, un responsable du Hamas, Bassem Naïm, a déclaré à la télévision britannique Sky News vendredi soir que les armes du mouvement ne seraient rendues qu'à une force palestinienne, alors que cette question est un enjeu crucial des négociations, notamment pour la deuxième phase du cessez-le-feu.

"La remise des armes proposée est hors de question et n'est pas négociable", a toutefois indiqué samedi à l'AFP un responsable du Hamas sous couvert de l'anonymat.

Bande de Gaza : l'armée israélienne s'est retirée jusqu'à la
Bande de Gaza : l'armée israélienne s'est retirée jusqu'à la "ligne jaune" ( Omar KAMAL, Paz PIZARRO, Sylvie HUSSON / AFP )

Dans le cadre du plan Trump, un premier déploiement de 200 soldats américains doit arriver en Israël pour contribuer à la surveillance du cessez-le-feu à Gaza.

Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), Brad Cooper, a annoncé samedi s'être rendu à Gaza pour discuter de la "stabilisation" de la situation, tout en assurant qu'aucune troupe américaine ne serait déployée sur le territoire palestinien.

L'armée américaine doit plutôt coordonner une force opérationnelle multinationale qui se déploiera à Gaza.

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